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La Filière Santé Numérique est le fruit d’une initiative prise par la DNS en 2021, qui avait missionné un groupe de travail pluridisciplinaire avec des acteurs académiques, industriels et politiques, et territoriaux sur la question de la structuration du secteur du numérique en Santé.
Les investigations et analyses présentées dans ce rapport sont le fruit d’un travail au long cours systématique, mené en groupe de travail réuni sous l’égide de la DNS. Il a révèlé une grande convergence de vue des acteurs du numérique en santé au sens large, qu’ils soient participants du groupe ou répondants des enquêtes conduites à son initiative industriels de santé, industriels du numérique, établissements de soins, établissements d’enseignement supérieur et de recherche technologique ou médicale.
Le rythme soutenu de l’activité du groupe, lui-même pluriel, a montré qu’un certain nombre d’acteurs étaient prêts à oeuvrer à la structuration de la filière en apportant des questions concrètes et des suggestions. La transmission de ces propositions à la Task Force interministérielle a été effective, et si la trace de leur prise en compte n’a pas été rendue publique, la reconnaissance de la valeur des travaux a été publiquement reconnue.
Une nouvelle étape s’est ouverte à partir de ce rapport qui consiste à exploiter les acquis, conserver la dynamique collective et faire émerger effectivement des collaborations opérationnelles porteuses d’offres numériques ambitieuses au service de territoires innovants. Les porteurs du groupe de travail ont appellé ainsi de leurs voeux la constitution d’un nouveau groupe assorti d’une feuille de route visant à « convertir l’essai ». La DNS et la DGE y sont favorables.
Elles doivent plus directement viser la réalisation de projets concrets portés par de alliances d’acteurs économiques. Ces alliances ne seront viables que si elles disposent d’un véritable marché identifié a minima au niveau national.
Des pistes ont été ouvertes dans le rapport du CGE qui s’intéresse à des territoires ayant développé des approches populationnelles et à moyen-long termes des besoins de santé. Il se profile la perspective que des visions croisant une offre et une demande globalisées sur un territoire puisse générer de nouveaux équilibres économiques en santé, et de nouveaux marchés. Ce point de vue fait totalement échos au rapport 2021 du HCAAM.
a constitutiond 'un nouveau groupe dès 2021 a été une perspective qui intéresse les pouvoirs publics, tant la DNS que la DGE.
Ce rapport, fondateur de notre association, s'est conclu ainsi :
"Les acteurs de la filière vont être sollicités pour apporter leur contribution. Il appartient à chacun d’y répondre favorablement pour maintenir et amplifier la dynamique collective au service du développement économique de la santé des populations et du développement économique de la filière."
La santé numérique bénéficie d’une visibilité et d’un soutien stratégique fort des pouvoirs publics. Elle fait l’objet de mesures organisationnelles (création de la Délégation du Numérique en Santé) et budgétaires (Ségur, stratégie d’accélération). Le développement d’une recherche de très haut niveau, à la fois exploratoire et génératrice d’innovations, fait partie des objectifs majeurs associés à ce secteur avec la création de PariSantéCampus. L’ambition est de faire de la France un des leaders mondiaux du numérique en santé.
La Filière Santé Numérique est née dans ce paysage. L’ambition de cette initiative multipartenaire est celle de conjuguer qualité des soins, prévention pour tous et compétitivité. Une telle approche éthique de l’innovation permet seule un essor économique harmonieux et durable au service de la santé de nos concitoyens. Nous aborderons successivement : les défis spécifiques de la santé numérique ; la façon dont l’initiative Filière se structure pour y répondre ; les acquis.
La comparaison avec d’autres secteurs montre qu’il ne s’agit pas d’imposer par le numérique un surcoût au secteur de la santé : au contraire les solutions nouvelles doivent permettre une meilleure qualité et fluidité, en particulier de regagner du temps pour les soignants dans des situations très contraintes. Cet enjeu est décisif pour répondre aux problèmes profonds du secteur : déserts médicaux, coordination entre praticiens, burn-out de soignants surchargés, etc. Cette virtualisation ouvrira aussi un important potentiel d’innovation et de compétitivité. C’est la condition pour que notre système de soins reste au meilleur niveau mondial dans la durée et dispose de l’autonomie stratégique requise dans les crises que nous réserve le futur.
Pour les acteurs économiques, cette vision confère à la santé numérique un champ d’activité et d’innovations élargi, avec un poids économique potentiel important. Par comparaison avec d’autres secteurs, la santé numérique pourrait représenter en France une valeur ajoutée de 15 milliards d’euros – contre une estimation de 5 milliards d’euros actuellement. Les transformations profondes associées nécessiteront une mobilisation de la puissance publique, depuis la commune, les collectivités régionales et départementales, jusque l’Etat et l’Assurance Maladie, dans une nouvelle complémentarité à inventer avec les opérateurs de santé (publics, privés, libéraux) et les entreprises (technologiques, servicielles, financeuses).